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PAYSAGE CELLULAIRE
Les paysages cellulaires évoquent les mondes en devenir. Est-on face au microscopique biologique, ou au macroscopique sidéral ? Face aux cellules ou face aux étoiles ? Et pourquoi pas les deux à la fois ? Système planétaires en culture, et révolutions de divisions cellulaires...
Produit du choc de satellites avec des moisissures, le paysage cellulaire fait éclater le hasard créateur en couleur. C'est la couleur vive et sereine des mondes qui ne se posent pas de questions, et que nous interrogeons cependant avec angoisse. Nous demandons par exemple : « Qu'est-ce que c'est ? » Le microscope et le télescope demeurent parfois scandaleusement muets.
C'est aussi bien, car alors on n'a plus qu'à se laisser toucher par la dynamique du mouvement et par l'intense transparence de la couleur – couleur si naturelle et d'une luminosité si vivante qu'elle écarte le mot trop sophistiqué de monochrome.
À toute heure du jour, passez et repassez devant cette résine. Vous ne la verrez jamais la même : elle varie à la lumière comme le bois verni des meubles que vous aimez. Les paysages cellulaires évoquent les mondes qui vivent de l'intérieur.
Texte de Maëlle Levacher.